Julie Lechanteux
03 février 2022
On ne sait s'il faut rire ou pleurer ! Hier, lors du sommet des ministres européens de l'Intérieur à Tourcoing dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, Emmanuel Macron, a proposé l’institution d’un "conseil Schengen" permanent afin de réunir périodiquement les ministres compétents sous la houlette d’un coordinateur.
Ce nouvel organisme, serait doté d'un "bras armé", rien de moins, afin de mieux gérer une prochaine crise aux frontières extérieures de l'Union européenne (sic !).
Pour résumer, un cache-misère bureaucratique de plus pour dissimuler la faillite de l’Union européenne dans le contrôle de ses frontières face à la vague migratoire qui déferle sur le vieux continent depuis désormais une bonne dizaine d’années.
Un échec confirmé par la déclaration de la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson selon laquelle "Aujourd'hui nous avons de graves vulnérabilités. L'année dernière Frontex a estimé que 39 millions de gens étaient entrés dans l'espace Schengen sans avoir fait l'objet de vérifications dans le Système d'information Schengen"
Le constat accablant de la défaillance des structures européennes dans le contrôle des frontières et des flux migratoires.
Une preuve de plus que le contrôle des frontières d’une nation est un thème régalien par excellence qui ne peut pas et ne doit pas être délégué à l’Union européenne.
Car aujourd’hui, l’Union européenne a fait de la suppression des contrôles aux frontières intérieures et de la mainmise des contrôles aux frontières extérieures la pierre angulaire de sa politique immigrationniste.
Une tendance qu’il est de notre devoir de stopper et même d’inverser. C’est pour cela que nous vous rappelons, cher Monsieur Macron, que la souveraineté française n’est pas à brader !
Communiqué de Julie Lechanteux,député français au Parlement européen
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