Aurélia Beigneux
24 février 2020
L214 a de nouveau révélé des images montrant les actes de cruauté commis dans certains abattoirs français, et en particulier dans l’abattoir Sobeval en Dordogne. On y voit des veaux être abattus sans que l’étourdissement n’ait été complètement accompli ou encore des bêtes régurgiter sur la chaîne d’abattage. Outre les supplices, ce sont également de nombreux manquements à la réglementation qui sont ici pointés du doigt.
C’est également la preuve que l’abattage rituel n’est pas le seul en cause, et que c’est l’intégralité des filières d’abattage qui doit être encadrée et contrôlée. Le fait que l’abattoir concerné tue et découpe des animaux élevés selon les standards de l’agriculture biologique ou de labels prétendus qualitatifs prouve aussi la faiblesse des cahiers des charge, et du contrôle de leur exécution, sur ce terrain précis.
Si la consommation, ou non, de viande relève d’impératifs sanitaires ou de choix personnels, il est tout à fait possible de réduire au maximum les souffrances infligées aux bêtes, que ce soit dans l’élevage ou dans l’abattage, et éviter les douleurs inutiles .
Le respect de la dignité animale ne doit être soumis à aucune compromission, qu’elle soit d’ordre communautaire ou commerciale. Un sondage récent de 30 millions d’amis attestait de l’attachement des Français à ce que les souffrances soient évitées lors de l’abattage des animaux destinés à la consommation, 85% étant littéralement hostiles à l’abattage rituel.
Aurélia Beigneux, député européen, avait questionné la commission européenne en fin d’année dernière sur sa position quant à l’abattage rituel. Laconique, la commission avait répondu que si la dignité animale était une priorité, la liberté de culte lui était supérieure...
La réponse doit être pénale et politique, à l’évidence.
Images atroces d’un abattoir en Dordogne : le laxisme et la faiblesse à l’œuvre
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