Annika Bruna
03 mars 2022
Alors qu’une entreprise suédoise permet désormais l’implantation sous-cutanée d’une puce électronique contenant le QR code du passe sanitaire, les implications de ce dispositif sur les libertés publiques sont potentiellement graves.
En effet, les puces électroniques peuvent collecter toutes les données relatives à l’identité, aux données médicales et aux données bancaires. Elles peuvent servir de moyens de paiement, remplacer les badges d’accès dans les entreprises ou encore permettre de déverrouiller les ordinateurs, sans avoir besoin de mot de passe.
Au-delà des aspects pratiques de ces applications, ces puces électroniques peuvent aussi faciliter des piratages informatiques. De plus, on ne connaît pas encore leurs effets sur la santé à long terme.
Pire encore, la généralisation d’un tel dispositif pourrait permettre à des États peu scrupuleux de tracer les déplacements de ses citoyens ou de bloquer leurs moyens de paiement, par exemple si ceux-ci participent à une manifestation interdite. Des sociétés d’assurance pourraient également augmenter leurs tarifs, en fonction des pratiques et modes de vie de leurs clients.
Face à ces potentielles violations des libertés individuelles, je déposerai rapidement une question écrite auprès de la Commission européenne pour lui enjoindre de prévoir un régime de protection des données pour les futurs utilisateurs de puces électroniques implantées.
D’autant qu’à terme, il est à craindre que la pression politique pour imposer ce type de dispositif finisse par l’emporter, comme ce fut le cas du passe sanitaire, en dressant encore une fois une partie de la population contre l’autre...
Implantation de puces électroniques sous-cutanées : Quelle protection des données ?
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