Hélène Laporte
08 mars 2022
Élues femmes de la Délégation française du Groupe ID, nous nous associons ce 8 mars, comme les autres années, à la Journée internationale des droits des femmes organisée par l’UE.
Pour autant, nous refusons l’omerta mise en place sur certains sujets tabous, comme la défense de la famille, de la natalité, ou des violences et discriminations dont sont victimes tant de femmes au nom de l’islamisme. Comme nous refusons les excès et dérives de l’idéologie « wokiste ».
A l’inverse de la Commission, qui vient encore une fois, sous le slogan « L’avenir est entre nos mains », de choisir une femme voilée pour symboliser sa Conférence sur l’avenir de l’Europe, nous pensons ainsi, pour notre part, que l’avenir des femmes doit s’inscrire non dans une logique de soumission et de compromission, mais de promotion et de protection.
Ce double objectif est d’autant plus d’actualité, et doit d’autant plus nous rassembler, qu’en dépit des discours et des promesses, l’année 2021 a été marquée par une profonde dégradation des conditions de vie des femmes, ainsi que par une terrible augmentation des violences, pouvant aller jusqu’au crime, à leur égard.
Concernant le premier point, les femmes ont été, dans le cadre de leur activité professionnelles, les premières victimes de la pandémie de Covid-19. Parce que les emplois à caractère social, de santé – on pense évidemment aux aides-soignantes et infirmières - ou de services aux personnes sont occupés principalement par des femmes, celles-ci se sont retrouvés, plus que les hommes, en contact direct avec le virus.
Ces secteurs d’activité les plus féminisés ayant compté parmi les plus touchés, elles ont aussi été, en proportion, les principales victimes des deux principaux drames professionnels engendrés par l’épidémie - d’où le terme, utilisé par une étude du Parlement européen lui-même de « récession des femmes » : chômage forcé (petite enfance, entreprises de nettoyage…), et surcharge de travail (hôpitaux, aide à domicile, employées de commerces dit de « première nécessité »…)
Circonstance aggravante : cette dégradation des conditions de vie n’a pas épargné non plus, loin de là, les femmes œuvrant à domicile dans le cadre du télétravail, plus développé dans les familles avec enfants : part des responsabilités familiales encore accrue, difficultés à gérer l’équilibre vie professionnelle-vie privée…
Un chiffre, un seul, pour mesurer l’étendue des dégâts provoquée par l’accumulation de ces charges physiques et mentales : selon un récent rapport « Heaway 2023 – Mental Health Index » pas moins de 83 % des femmes, contre 36 % des hommes, ont fait état, l’année dernière, d’« une augmentation sensible de la dépression ». Un phénomène qui a aussi frappé de plein fouet nombre de femmes au foyer, notamment parmi les catégories les plus modestes (petits logements, difficultés à « faire l’école » à la maison, etc.).
À cette dégradation des conditions de vie et de travail, s’est ajouté, on l’a dit, une hausse sans précédent des violences faites aux femmes, notamment des violences sexuelles, qui ont augmentés de… 33 % entre 2020 et 2021.
Arcbouté sur son idéologie permissive et tétanisée par son obsession de ne pas « stigmatiser », l’Union européenne fait mine d’ignorer le ressort islamiste de nombre de ces agressions, alors même, par exemple, qu’un rapport de l’Office fédéral de la police criminelle d’Allemagne du 24 avril 2017, a clairement établi que le taux moyen d’agressions sexuelles et viols est 15,2 fois plus important chez les demandeurs d’asile que parmi les citoyens du pays. Nul ne peut ignorer, de même, la part prise par les comportements islamistes radicaux, pouvant aller des menaces aux coups, à l’encontre des femmes « osant » se promener en robe ou en jupe dans certains quartiers…
Face à ce constat alarmant de la situation des femmes dans nombre de domaines, l’UE en reste, pour l’essentiel, aux vœux pieux et aux généralités, faisant porter sur les hommes, et à la « société patriarcale » de manière générale, la responsabilité de ce triste état des lieux : rien sur la reconnaissance de la valeur sociale de l’emploi des femmes ; rien sur la natalité ; rien sur la promotion de la mère au foyer ; rien sur les mesures coercitives à prendre d’urgence contre les empêcheurs de vivre, et de s’habiller, comme bon nous semble…
Les solutions concrètes que nous préconisons se situent, elles, aux antipodes de ce laisser-faire idéologique. Il faut notamment soutenir les familles françaises par la priorité nationale dans l’accès à l’emploi et au logement accordée aux Français, donc aux Françaises ; par le doublement du soutien aux mères isolées ; par de nouvelles aides accordées aux femmes élevant des enfants en situation de handicap ; par la création d’un prêt à 0 % pour les jeunes familles ; mais aussi par la restauration de la demi-part fiscale pour les veuves (et les veufs).
Il faut aussi en finir avec la « casse » du secteur hospitalier, par le biais d’un plan d’urgence pour la santé. Il faut enfin multiplier les centres d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, stopper l’immigration incontrôlée, expulser les délinquants, éradiquer l’idéologie islamiste, et instaurer une véritable politique de « tolérance zéro » à l’encontre des agressions faites aux femmes : toute personne condamnée pour des faits d’outrages sexistes par le Code pénal devra faire l’objet d’une inscription au fichier des criminels et délinquants sexuels.
Voilà quelques-unes des propositions que nous faisons, à l’échelle de la France comme à celle de l’Europe, à l’occasion de cette Journée internationale des droits des femmes. Ce sont des mesures de bon sens, applicables rapidement, et dont les bénéfices seront immédiats. Ce 8 mars, nous les porterons en votre nom.
Journée des droits des femmes : pas de grands discours, du concret !
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