Gilles Lebreton
20 juillet 2023
Le 5 juillet, la Commission européenne a publié une étude sur les conséquences de sa proposition de règlement « Utilisation durable des pesticides ». Cette étude était chargée de répondre aux principales inquiétudes du monde agricole : quelles en seront les effets sur les rendements, sur les prix de l’alimentation et sur notre balance commerciale ?
Mais la déception est grande : cette étude bâclée ne répond pas aux questions importantes. Face aux critiques, Frans Timmermans, vice-président de la Commission, s’est paré de son arrogance habituelle : « Ils ont demandé une étude complémentaire, nous l’avons réalisée ».
Il s’est même permis d’affirmer que ces nouvelles règles environnementales « ne menacent pas notre sécurité alimentaire ». Certaines conclusions édifiantes prouvent pourtant le contraire : en France, ce règlement réduira de 28% notre production de raisin, et donc de vin. En guise de solution, cette baisse sera - une fois de plus - « compensée par des aides de la PAC ».
Pire, l’étude reconnaît carrément vouloir sacrifier notre filière viticole, au motif que la vigne ne serait pas une culture essentielle pour notre sécurité alimentaire. Le vin fait pourtant la fierté de notre agriculture : il fait vivre en France 85 000 exploitations agricoles et pourvoit 500 000 emplois directs et indirects, mais il devrait tout de même être sacrifié au nom de l’écologie punitive.
Cette Commission hors-sol s’octroie donc désormais le droit de décider de la vie et de la mort de pans entiers de nos économies. Certes nous ne nous nourrissons pas de raisin, mais c’est peu dire que le vin nourrit nos territoires, notre économie rurale et évidemment notre art de vivre !
J’exprime tout mon soutien et mon respect au secteur viti-vinicole français, que le monde entier nous envie. La délégation RN du Parlement européen fera tout pour contrer ces attaques insensées de la Commission !
La viticulture : nouveau martyr de l’UE
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