Hélène Laporte
10 mai 2022
Le rapport final de la Conférence sur l’avenir de l’Europe a été remis officiellement lundi 9 mai 2022, aux présidents des trois institutions européennes, qui se sont livrés à un exercice d’autocongratulation pour cette nouvelle forme de démocratie participative, qui a pourtant démontré l’ampleur de ses limites et de ses manoeuvres.
Comme annoncé à plusieurs reprises par les députés du groupe Identité et Démocratie, les 325 mesures déclinant 49 propositions, approuvées le 30 avril dernier, ne sont en réalité que des recommandations issues en majorité de groupes politiques européistes ou de groupes de pression financés par l'UE.
Devant le Parlement européen, à Strasbourg, Emmanuel Macron a appelé, ce lundi, l’Union européenne à évoluer sur le plan institutionnel. Il faut comprendre l’abolition de la règle de l’unanimité au Conseil et la modification des traités européens.
Afin de s’assurer que ces réformes soient bien mises en oeuvre, Emmanuel Macron a annoncé la convocation d’une Convention de révision des traités à bref délai.
Le risque d’une accélération de la fédéralisation de l’UE n’a jamais été aussi élevé.
A ce jour, 13 des 27 Etats membres s’opposent au lancement d’une telle procédure qui doit être avalisée par le Conseil européen au mois de juin prochain.
Nul ne peut présager de l’issue des tractations mais cette fracture au sein de l’UE constitue un camouflet pour Emmanuel Macron qui avait fait de cette Conférence son cheval de Troie de l’intégration européenne.
Le nouvel outil déployé par les fédéralistes européens : une Convention de révision des traités
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