Annika Bruna
26 avril 2023
Annika Bruna
Député français au Parlement européen
Dans des citrons verts importés du Brésil, la branche allemande de l’ONG Greenpeace a découvert des résidus de pesticides dont certains sont considérés comme très dangereux. Six d’entre eux ne disposent même pas d’autorisation de mise sur le marché dans l’Union européenne.
Ce commerce est doublement immoral :
- D’une part, il incite les paysans des pays tiers à utiliser et donc à manipuler des produits phytosanitaires prohibés en Europe qui peuvent les empoisonner et empoisonner leur environnement ;
- D’autre part, il favorise une concurrence déloyale à l’encontre de nos propres agriculteurs qui sont soumis à des règles sanitaires et environnementales plus strictes et plus coûteuses.
Loin de réagir pour mettre fin à cette situation, la Commission européenne s’entête à vouloir exécuter au plus vite l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, qui augmentera encore nos importations de denrées agricoles.
Pour la Commission, l’important, c’est de vendre des voitures allemandes à ces pays, quitte à leur permettre en retour d’inonder notre marché intérieur avec des produits agricoles bourrés de pesticides.
Plus que jamais, l’Union européenne doit interdire l’importation de tout produit contenant des pesticides non autorisés en Europe. Il faut au contraire relocaliser notre production agricole et imposer des clauses-miroirs dans tous les accords de libre-échange, afin que nos règles sanitaires et environnementales soient intégralement respectées.
L’Union européenne ou le poison du libre-échange.
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