Virginie Joron
26 novembre 2023
La multinationale Pfizer-BioNTech décide d’attaquer le gouvernement polonais devant les tribunaux pour des paiements manquants correspondant à 60 millions de doses du vaccin contre le Covid-19.
Pour rappel, le ministre de la Santé polonais, Adam Niedzielski a fait savoir, dès avril 2022, que son pays ne passerait plus de commande supplémentaire de vaccin anti-Covid à Pfizer mais aussi qu’il ne paierait aucune nouvelle livraison malgré le contrat d’approvisionnement de l’Union Européenne, auquel est liée la Pologne, prévu jusqu’à fin 2023 et représentant un budget de près de 1,3 milliard d’euros pour le pays.
Le pays ne peut normalement pas résilier ce contrat, puisque celui-ci a été signé par la Commission européenne, ce qui démontre la totale perte de souveraineté des Etats membres dans la compétence santé que s’est octroyée la Commission européenne d’Ursula von der Leyen.
Le maintien de ce contrat aux quantités exorbitantes est totalement inutile sur le plan de la santé publique puisque la plupart des doses livrées par obligation seront détruites en raison de leur durée de conservation limitée et parce que la population ne se vaccine pratiquement plus.
De plus, la Pologne n’est pas le seul pays à être confronté à un surstockage de vaccins puisque d’autres pays ont fait pression sur la Commission pour qu’elle renégocie les contrats comme la Bulgarie, la Lituanie ou encore la Hongrie.
Cette poursuite judiciaire d’un Etat membre par Pfizer est aussi un signal envoyé par la firme américaine pour tous les pays qui ne rempliraient pas leurs obligations de paiement. Avec cette affaire, c’est le profit qui passe avant le bon sens puisque les doses excédentaires ne pourront même pas être envoyées à d’autres pays du monde parce qu’aucun gouvernement n’est actuellement intéressé par la réception de dons de vaccins contre le Covid-19…
Pfizer attaque la Pologne pour écouler ses doses anti Covid !
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