Virginie Joron
Député français du Rassemblement National au Parlement européen
Membre de la commission spéciale COVID
La semaine dernière, la Commission européenne m’a convoquée au Parlement pour une réunion à huis clos sur les négociations de doses de vaccins COVID. J’ai même dû signer un papier et laisser mon téléphone en dehors de la salle avec interdiction de prise de note. Mais c’est dans le très sérieux journal anglais
Financial times[1] que j’apprends que la Commission va engager jusqu’en 2026 les États européens pour 70 millions de doses par an de « vaccin COVID-19 ».
Pfizer/BioNTech aurait le monopole de ce marché. Moderna, Sanofi et autre Valneva ont opportunément été oubliés. Pire, Pfizer facturera aussi les autres doses commandées par Bruxelles que plus personne ne veut utiliser. C’est la
super-pénalité à 10 dollars par dose : Pfizer fera des profits sur des doses qu’il ne livrera pas !
Qui pourra remercier Ursula von der Leyen pour ce contrat du siècle ? Rappelons que Bruxelles s’est engagée à acheter jusqu'à 4,6 milliards de doses de vaccins soit 71 milliards d'euros de contrats contre le COVID-19, dont 2,4 milliards de doses pour Pfizer-BioNTech.
Combien de milliards d’euros partis en fumée ?
Difficile de l’estimer, car la Commission refuse toute transparence depuis le début : secret sur les contrats, sur le prix, sur les négociations, sur les SMS échangés entre sa Présidente Ursula von der Leyen et Albert Bourla le PDG de Pfizer, secret sur les doses restant à acheter, à livrer ou à détruire. Comment expliquer que la Cour des comptes européenne et les députés représentants des citoyens européens et autorité budgétaire soient gardés dans l’ignorance de cette valse de milliards qui se pratique en coulisses au mépris des traités européens
[2].
Des milliards que les Français n’ont pas.
Et que fait notre gouvernement français ? Ferme-t-il la maternité de Sedan et 236 lits de réanimation en France
[3] pour augmenter les profits des actionnaires de Pfizer ?
Les gouvernements de la Pologne, l’Autriche, la Hongrie, la Bulgarie et la Lituanie ont désapprouvé cet arrangement coupable. C’est notre position. C’est pourquoi notre groupe a réclamé d’auditionner Ursula von der Leyen en personne au Parlement européen et de retirer les badges d’accès aux lobbyistes de Pfizer en attendant que la vérité soit connue.
Car comme le grand écrivain espagnol Cervantès l’a expliqué : « Peu importe que tu n’aies pas juré, il suffit que tu ne sois pas très à l’abri du reproche de complicité. »
[1] https://www.ft.com/content/fbcd28ad-f39a-4eae-8ffd-1baf940f41f1
[2] Art.287, 310, 319...
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:12012E/TXT
[3] 236 lits de réanimation fermés en 2021
https://www.dna.fr/sante/2022/09/28/hopital-visualisez-la-fermeture-des-4-300-lits-en-2021;
https://www.lardennais.fr/id471458/article/2023-04-02/apres-la-maternite-les-elus-du-departement-des-ardennessalarment-du-devenir-de
« Vaccin anti-COVID Pfizer » : la Commission a négocié 10 euros la dose fictive !